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IA FUTUR - Newsletter N°10 - Septembre 2025
IA & Droit : ce qui change maintenant (et ce qui ne changera pas)
Avant tout, permettez moi de vous annoncer la parution de mon 2eme livre consacré à l'IA appliquée au droit, IA & Droit : La Révolution.
L'ouvrage est disponible sur Amazon depuis la fin du mois d'août.
Mais au delà de cette parution l’intelligence artificielle n’attend pas que vous soyez prêt. Elle s’invite déjà dans votre quotidien, parfois discrètement, parfois brutalement. La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas besoin d’être ingénieur ou codeur pour en tirer parti. Et surtout, vous n’avez pas à craindre qu’elle efface votre rôle : au contraire, elle peut le renforcer si vous savez poser un cadre clair.
1) L’actualité qui compte
On lit partout que l’IA générative déferle dans les entreprises.
C’est vrai : assistants conversationnels, rédaction automatique d’e-mails, analyse de contrats, génération de présentations… tout y passe. Mais derrière cet enthousiasme, la réalité est plus prosaïque : la plupart de ces usages se font dans une improvisation totale.
Concrètement, un collaborateur curieux teste ChatGPT sur un dossier, un manager expérimente un générateur d’images pour illustrer une présentation… et quelques semaines plus tard, la direction juridique découvre qu’un passage confidentiel a été copié-collé dans un prompt ou qu’une référence citée par l’IA n’existe pas.
Ce scénario se répète partout. L’adoption de l’IA suit un cycle classique : curiosité → improvisation → frictions → cadrage. La véritable maturité viendra avec une gouvernance simple : qui utilise quoi, sur quelles données, et avec quelles limites.
À retenir : l’IA ne remplace pas les professionnels, elle déplace leur valeur. Les métiers deviennent plus rapides sur l’exécution mécanique et plus stratégiques sur la décision. Ceux qui posent les règles du jeu dès aujourd’hui seront les pilotes de demain.
2) Un geste concret à tester dès maintenant
Voici un exercice simple pour instaurer un premier usage de l’IA dans un cadre sécurisé : la synthèse de documents.
1. Choisissez trois documents publics (article de presse, note interne anonymisée, billet de blog).
2. Avant de lancer l’analyse, rédigez cinq règles simples :
- Ne jamais inventer de sources.
- Ne pas restituer de données personnelles.
- Citer textuellement les passages clés entre guillemets.
- Indiquer ce qui reste incertain.
- Produire une synthèse en cinq points maximum.
3. Demandez une première synthèse, puis refaites l’exercice en variant l’objectif : par exemple, « version pour un dirigeant en cinq lignes ».
4. Vérifiez ensuite les citations et la cohérence des propos.
En 15 minutes, vous venez de créer un processus reproductible et documenté. Ce n’est plus une simple expérimentation, mais un premier cadre fiable.
3) IA & Droit : la vraie bascule
On entend souvent dire que « l’IA remplacera les juristes ». C’est faux.
- Avant : des heures passées à lire, comparer et résumer.
- Avec l’IA : ces tâches mécaniques s’accélèrent. Mais la qualification juridique, l’évaluation des risques, l’interprétation stratégique… restent des missions humaines. En effet, l'apport de l'IA au droit est immense, mais l'IA ne sait pas faire une chose (pour le moment ?) : tenir compte de l'immatériel, qui ne se tokenise pas...
Le point de vigilance : l’IA explique rarement pourquoi elle donne une réponse. Elle formule très bien, c'est souvent bluffant, mais elle justifie mal. En droit, cela change tout. Vous devez donc exiger au minimum une traçabilité des sources et des passages utilisés.
La clé du succès n’est pas de chercher le modèle parfait, mais de définir trois cas d’usage utiles et maîtrisés (par exemple : veille, synthèse, préparation de brouillons). C’est ce type de workflows concrets qui donne un avantage réel et durable.
4) L’outil utile du mois
Voici une check-list anti-hallucination que vous pouvez enregistrer et réutiliser :
- Contexte : [votre rôle], [objectif], [public visé].
- Données : [liste des documents], aucune donnée personnelle.
- Sortie attendue : [format], [longueur], [style].
- Contrôles : signaler les incertitudes, ne pas inventer de sources.
Cet encadré, placé en début de chaque requête, suffit à rendre vos résultats plus fiables et directement exploitables.
5) Pour aller plus loin
Si vous souhaitez approfondir, deux ressources sont à votre disposition :
- « IA : Prenez le pouvoir » – un guide pratique pour comprendre et agir avec l’IA, même sans savoir coder.
- « IA & Droit : La Révolution » – un ouvrage pour cadrer et utiliser l’IA dans la pratique juridique, avec des exemples concrets et accessibles.
6) L'humeur du moment
Les postures extrêmes ne tiennent pas : ceux qui refusent l’IA en bloc finiront marginalisés, et ceux qui s’y abandonnent sans cadre finiront déçus.
Les véritables gagnants seront ceux qui trouveront le juste milieu : sélectionner trois workflows utiles, les encadrer, et les répéter.
L’IA ne doit pas être un mirage ni une menace, mais un outil. Et un outil se maîtrise.
Dans la prochaine newsletter, nous examinerons comment bâtir notre propre microcosme IA et ceci à l'aide de quelques outils répandus.
Excellente rentrée à vous toutes et tous
À très bientôt pour nos prochaines éditions
Gabriel Papp
gpappAI.com



